- gidien
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⇒GIDIEN, -IENNE, adj.Qui est propre à Gide, qui porte l'empreinte de sa pensée ou de son art. La théorie gidienne de l'acte gratuit (SARTRE, Existent., 1946, p. 74). Elle admettait l'immortalisme gidien; le vice ne la scandalisait pas (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 279).REM. 1. Gidiser, verbe intrans. Penser comme Gide, adopter son système de pensée, d'écriture. Elle [la génération de 1914] a gidisé en ce sens que c'est bien en avant qu'est lancé le personnage de Lafcadio (THIBAUDET, Hist. litt. fr., 1936, p. 538). 2. Gidisme, subst. masc. Système de pensée, d'écriture propre à Gide. J'ai la plus sincère admiration pour l'œuvre d'André Gide, mais il est vrai que le gidisme m'est suspect (GUÉHENNO, Journal « Révol. », 1937, p. 87). 3. Gidiste, adj. Adepte de la philosophie, de la morale gidienne. Lamartiniens, hugoliens (...) demain sans doute barrésiens, proustiens, gidistes (...) forment des groupes sympathiques (THIBAUDET, Hist. litt. fr., 1936p. 526).Prononc. : [
], fém. [-
]. Étymol. et Hist. 1923, oct. cette curieuse superficialité gidienne (DU BOS, Journal, p. 345). Dér. du nom d'André Gide, écrivain français [1869-1951]; suff. -ien. Fréq. abs. littér. : 81.
gidien, ienne [ʒidjɛ̃, jɛn] adj.❖♦ De Gide, qui concerne André Gide ou rappelle son œuvre.0 La véritable histoire de Gide et du milieu gidien, quel roman ce serait !F. Mauriac, le Nouveau Bloc-notes 1958-1960, p. 96.REM. D'autres dérivés du nom d'André Gide (giderie; gidiome, 1921; gidiste, 1936, etc.) ne sont que des curiosités littéraires.
Encyclopédie Universelle. 2012.